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La chute du British Museum

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Quand j’ai décidé de rejoindre le challenge du Mois anglais, je n’avais pas encore réfléchi aux lectures possibles et un tour dans ma PàL a montré l’étendue des dégâts : pas un seul livre anglais à part Agatha Christie ! Hélène est arrivée à mon secours en m’indiquant ses lectures, j’avais repéré un polar de mon côté et nous nous sommes accordées sur plusieurs lectures communes dont celle de La chute du British Museum de David Lodge. Si le nom de Lodge m’est familier, je n’avais encore jamais lu une des ses œuvres.

Que fera Adam Appleby s’il perd encore à ce jeu qu’est la « Roulette du Vatican », seule forme de contraception autorisée par l’Église ? Ce jeune thésard catholique est hanté par la peur d’être père pour la quatrième fois, et Barbara, son épouse, observe fébrilement la courbe des températures.

Dans son troisième roman, publié Outre-Manche en 1969 (et en 1991 en France), David Lodge nous présente Adam Appleby, 24 ans, marié et père de trois enfants. Ce jeune thésard qui passe ses journées enfermé dans l’immense bibliothèque du British Museum, apprend avec effroi que sa jeune épouse a du retard dans ses règles. La perspective d’être père une quatrième fois va totalement bouleverser son quotidien.

la chute du BM LodgeDavid Lodge prend un énorme plaisir à nous raconter les pérégrinations de son personnage, Adam (le choix du prénom est très parlant). Catholique, le jeune homme vit un dilemme fort répandu au sein de sa communauté : le contrôle des naissances. A son âge, et compte tenu de leurs maigres revenus, il lui paraît impossible de pourvoir à l’éducation d’un quatrième enfant. De même, à son âge, l’abstinence lui est impossible.  Obsédé par le doute qui le ronge, Adam va penser tout haut et échanger avec ses collègues sur ce dilemme religieux et sexuel imposés aux seuls Catholiques.

Mais cette obsession va provoquer chez notre héros toute une série de mésaventures, de rêves éveillés, de chutes (à plusieurs reprises) auxquels le romancier anglais ajoute des parodies transformant cette journée en une série de tribulations comiques.

Adam va aller de catastrophe en catastrophe, ne contrôlant plus rien. Ajoutez-y un humour so British, ainsi Adam fait-il la connaissance de M.Anus qui ne supporte ni l’alcool, ni les jus de fruits, ces derniers « lui provoquant des diarrhées ». On passe de bons moments en compagnie de ce doux-rêveur qui se projette dans une série de scénarios les plus improbables que les autres.

Ajoutez-y toutes ses réflexions sur l’église, l’abstinence, le contrôle des naissances – nous sommes en 1969 et dans une famille catholique pratiquante, et vous obtenez un roman assez unique. David Lodge s’amuse des procédés narratifs puisqu’il commence son roman à la troisième personne pour passer à la première personne au milieu du roman. Autre procédé cher à l’auteur britannique : l’intertextualité – ici, Lodge s’amuse à citer tous les théoriciens sur le contrôle des naissances et d’autres personnages érudits, agrémentant les rêveries de notre cher Adam à travers l’œuvre de Woolf ou de Hemingway ou James Joyce. Mais si comme moi, vous n’êtes pas aussi érudit que Lodge, difficile de saisir lesdites références !

Pour ma part, j’ai trouvé cet exercice difficile (osciller entre comédie et réflexion philosophique) et si on sent que l’auteur se fait plaisir (David Lodge s’appuie sur sa propre expérience de catholique pratiquant en 1969), il reste néanmoins que je n’ai pas eu autant de plaisir à lire son roman que je m’y attendais au départ. Oh le personnage d’Adam Appleby est très drôle et on reste dans la bonne humeur, mais le mélange humour / réflexion sur le libre arbitre de l’individu m’a paru parfois déséquilibré. A noter une fin surprenante et jouissive.

Il me reste que je suis ravie d’avoir découvert cet auteur phare de la littérature anglaise.

Le billet nettement plus enjoué d’Hélène sur son blog Lecturissime.

♥♥♥♥♥

le mois anglais

Editions Rivages Poche, trad. Laurent Dufour, 234 pages


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